lundi 7 septembre 2009

Les garçons de chez Jos Dion.

Les garçons de chez Jos Dion vous font souffrir joyeusement, vous font souffrir comme si, vous font souffrir comme rien.
Les garçons de chez Jos Dion vous donnent envie de vous crever un oeil avec une capsule de bière et de peindre leurs lèvres de votre sang et de rendre ça jolie comme une peinture.

Les garçons de chez Jos Dion vous donnent de drôles d'idées, ont dirait bien.
Les garçons de chez Jos Dion vous donnent envie de vous pavaner glorieuse un sac Versace au poignet.
Un amas de cuir blanc et de clous qui pendouille à votre poignet comme une breloque.
Ils vous donnent envie de ces choses là.

Parfois ils vous arrivent d'imaginer les garçons de chez Jos Dion en train de s'embrasser, s'embrasser sur la bouche, leurs mains de garçons larges comme des maisons glissant sur les tissus, cherchant la peau cuivrée de garçon sous la surface.
Cela vous plaît peut-être, comme un secret à l'abris sous le sable ou un peu de rose sur vos joues avant d'entrer dans l'espace chargé et humide de l'été.

Les garçons de chez jos Dion ne savent pas qu'il y a un monstre marin sous votre robe.
Ils ne savent pas ces choses là.

Les garçons de chez Jos Dion ne trouveraient sûrement pas ça très jolie de vous voir jambe écartées assise sur le siège de toilettes essayant de trouver une véritée quelconque entre vos jambes, la preuve de quelque chose.

C'est comme une scène de ce qui pourrait être un film, ou quelque chose d'autre. Quelque chose qui serait comme la vie mais qui ne serait pas vraiment la vie non plus.
Comme ce menteau de fourrure dans votre penderie.
Comme votre sourire pour ce garçons à casquette quand il y a du sang dans vos cheveux et des griffes sur votre langue.
Il ne comprendras jamais.
Il prendras cette fille par la main et il l'a feras disparaître un peu.

Ça pourrait ressembler à quelque chose comme ça.
Il ya des garçons partout.
Une tapisserie de garçons qui recouvre tout l'intérieur de la taverne.
Des garçons aux cheveux gras, des garçons barbus, sentant l'alcool et le désir, sentant les films porno et le parfum à rabais de garçon, les mains moites et le coeur barbouillé, vêtues de tee-shirts mouillés par la sueur acide, de vieux jeans, des chaussures énormes dans les pieds, des bracelets de montre en or massif étouffant leurs poignets, leurs bras veineux recouverts de poils drus et humides.

Hier soir je n'étais pas la fille ordinaire à l'abris derrière son comptoir.

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