mercredi 4 août 2010

Ceci n'est pas un poème sur l'inceste, right?

Tu voudrais que je t'encule avec mon sourire de fille,
je voudrais que tu me touche avec des mains de père.

Cher journal.

Cher journal,

Je mène une bien drôle d'exsitence.

C'est ce que je devrais me dire mais je ne le fais pas. Il n'y a rien de ce que je devrais faire que je fais, actuellement.

J'ai envie de perçer un trou dans le mur du temps et d'aller m'asperger les cheveux de spray net dans une salle de bain crottée au possible des 80's.

J'ai envie de danser avec moi-même comme Billy.

Je rêve aussi.
Ça vients toujours avec une sensation d'engourdissement douce-amère
et des petites peaux de regrets un peu partout sur le lit.

Je rêve à des gars en skate et à du dinner Kraft passé date.

Je rêve que je suis couchée sur le dos et qu'il est sur moi, plus de tatouages que de peau pour couvrir ses os.
Mais il ne fait rien. Il est juste là, présent, et lourd.

Je rêve souvent que des hommes sont couchés sur moi et ne font absolument rien.


...


Avec un petit couteau de poche je dépouille mes poèmes un à un.

Je recrache le sucre comme une vraie bad ass.

Si je le pouvais je m'arracherais la face, aussi.

Juste pour exister un peu en dehors d'elle.

Salem.

L'après-midi se tire une balle

et moi je meurre
en retirant de l'argent
du guichet,

ordinaire
comme un corps de jeune fille
étendue dans un champs,
un garçon dans les
yeux.

Les paupières excisent
le jour,
une lap dance agonise
sur les genoux d'un homme,
je rentre sous ma peau
crayonner
une naissance,

pleine du noir
de son sang.

C'est l'heure des sorcières.

Little hope.

Au travers mon
corps
je peux voler.

Je parcours la
cicatrice
de mon sexe,

je sais que j'existe

en dessous
le noir
des mots,

en dessous
le masculin
de ma peau.

Je sais qu'il y a
encore de la place
pour les étoiles,

je sais qu'un jour
il va sortir de

moi.

27.

Il shoot des colombes
à côté de moi
pour les regarder tomber
dans le fleuve

et couler

comme des rêves
de petites filles,

des rêves
de petites filles

tout
pleins de poupées
de porcelaine
et de tasse à thé,

et moi je pense,

je pense,

je me trouve
idiote
d'écrire sur des choses
qui n'existent pas,

de rêver
à des hommes
qui nont pas de corps

pour moi.

Je ne veux plus jamais
fermer
les yeux.