lundi 31 août 2009

Les jambes ouvertes sur le vide.


Je ne serais jamais la maman de quelqu'un.

Tout au plus je serais cette vieille tante un peu folle au regard triste et vague toujours vêtue des pires tenues, un verre de gin en main, tremblotante dans ses chaussures à talons.

Un trou dans le ventre.
La vision emblématique de ces couples beaux comme le ciel, le ventre rond de la maman, prêt à éclater et à souvrir pour laisser voir le plus magnifique des trésor.

Je ne suis pas cette maman.
Il n'y a pas de trésor dans mon ventre.

Pour le moment je m'occupe à séduire des hommes sans noms derrière mon comptoir gris.
J'ai la séduction triste comme une ado en peine d'amour, une tache rouge sous ses habits.

Ce soir mes mots coulent à pic comme des olives dans des verres à coktails.
Des avions blanches comme des sourires de mannequins vedettes traversent le ciel faire mourrir des mythes.

J'ai la poésie creuse.
La poésie cancereuse.

Dans le bus je m'arrange toujours pour que les garçons présent puissent voir mes jambes dans le meilleur angle possible.
Mes jambes étouffées dans des skinny jeans épuisés.
C'est toute une mise en scène.

Je cherchais un truc tout à l'heure mais je ne le trouve pas. Peut-être un truc qui me sauveras la vie.
Peut-être un truc qui ressemblerait à de l'amour mais qui en fait serait autre chose.

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