dimanche 30 août 2009

Go fuck yourself Pascale.

Parfois il m'arrive de pleurer du rock industriel.
Et je me dis que tout ça est TRÈS intense.
Trop intense pour que je reste en vie jusqu'à ce que j'ai des rides jusqu'en dessous des pieds.
Trop intense pour que je puisse assister couverte d'un voile de dentelle noire aux funérails de mon troisième mari.

N'empêche.

Maman est malade.
Pendant qu'elle dort
je sais que le film de sa vie
tourne dans sa tête.
J'ai mal à sa vie,
mal à ceux qui l'ont mal aimés.
Moi je suis un fantôme de perles et de cheveux emmêlés
tout silence dans un coin
de la chambre.

J'attends de recevoir l'amour d'un garçon
que je ne connais pas.
C'est peut-être parce que je ne sais pas
ce que c'est que l'amour.
Ils y a tout un tas d'hommes prêts
à me donner du sexe.
Tout un tas d'hommes prêts à se perdre
pour moi.
Tout un tas d'hommes prêts
à laisser une trace sur mon bras.

J'ai mal au coeur.

Je joue à la fille ordinaire.
Je dis "bonjour" et "merci bonne journée".
Je suis conne et grandiose à la fois.
Je sais ce qu'est le mensonge.
Je m'habille de ma plus belle solitude
et je vais dans des endroits où il y a trop de bruit.
Je fais la belle, juste au cas.
Je suis conne je vous l'ai dis.
Je porte des lunettes à montures épaisses
parce que ça fait intello et décalé.

L'autre jour alors que j'étais dans les toilettes chez Jos Dion je me suis mise à frapper dans les murs.

J'incarne à la perfection l'esprit romantique victorien.

J'écris des trucs comme "j'ai mal à ma criss de vie de fuckée" en me disant que peut-être j'arriverais à atteindre
le coeur velus d'un homme.

Puis je sors de scène en réajustant mon corsage.

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