dimanche 25 juillet 2010

Je pense (petit poème de swomp).

Scène exétieur nuit,
quelque part dans un champs
de l'île d'Orléan.

Parce que je suis une rebelle
je me fous bien des fautes d'ortographe.
Ok, là?
Ceci est un poème de bouse, un poème
de marde, un poème de vieux film porno
CHEAP, avec des grésillements
et de gros grains
dans l'image.

Je dis que je veux écrire
un poème
avec des bouts de styromousse
qui traînent au travers
des mots.

Je me dis qu'un homme de styromousse
a du éclaté ici
parce qu'il y a des bouts de styromousse
partout.

Je pense à un homme qui tire une balle
dans la tête de l'homme en styromousse.
Je pense aux morceaux de styromousse
qui se perdent, se dispersent
au travers le champs.

Il y a une
petite grange, quelque part dans le fond
de la peinture.
Je pense à des starlettes
pas de face
qui se font trancher la gorge.

Je pense à
des éclats lumineux de peau de fille
au travers du styromousse.

Je suis là
et j'essaie de disserter sur
un poème de Leonard Cohen.

Je me dis que ça ne serait pas
le temps que je donne un cours
à l'université.

Entre la bière
et les saucisses
ma peau à moi n'existe plus.

Les garçons aux cheveux trop blond
non plus.
FUCK YOU beaucoup beaucoup garçons aux
cheveux trop blond.

La couleur du mountain dew
me fait penser à de la pisse
de dessin animé.

Je pense à Vénus
dans sa salle d'attente.

Je me dis que les feux de camp
ça me donnent le goût en criss d'avoir
un petit ami
comme dans les films
quand ils disent avoir un petit ami
et que le lendemain il y a
des larmes sur ton oreillée.

Je regarde mes pieds
sanglés
dans leurs ballerines slaques

et je me dis que ma peau de quarante-ans
sera peut-être celle
d'une de ces femmes un peu masculine,
un peu large, un peu,
qui boit de la bière en camisole
avec les seins tombants,
le corps lavé par la sueur
de ses amants
qui n'existent plus depuis
déjà très longtemps.

J'ai envie d'avoir quarante ans
et d'ouvrir les jambes
pour Dustin Hoffman.

Je me sens usée et méchante.
J'crisse les mots du poème
dans l'feux.

Je pense
à ma queue
et à mon féminin qui me brûle
la peau.

Quand je pense à
JOHANNE
je pense à des sweat-shirts mouillés
et à des brushings.
Je pense à des baises tranchantes
dans l'arrière boutique du
AMERICAN APPAREL.

Quand je pense à
JOHANNE
je pense à JUSTIN BOBBY
qui fait cuire des saucisses en bedaine
en pensant à moi qui pense à
des mots déjà baisés
entre la bière et les saucisses.

C'est à peu près ça.

1 commentaire:

  1. la petite lumière a les crocs qui règne ici à nouveau: y a des morsures dans les ténèbres !

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