samedi 2 janvier 2010

La fin du monde.

Il y a quelques temps, j'ai fais le rêve de la fin du monde mais ça n'avait rien à voir avec la fin du monde naturelle que nous attendons, ça n'avait rien à voir avec une catastrophe biologique, rien à voir avec la terre qui se fends en deux comme un fruit trop mûr puis tombe en morceaux.


...


Des bruits de pulvérisations.
Sentir que ça approche, que ça approche
vraiment, la fin, la fin de tout,
la fin de moi.

Je cherche ma maman, je cherche le désir de la serrer très fort
contre moi, je cherche l'absolution, le pardon,
je cherche la main de celui qui pourrait être
mon petit ami, mon petit ami comme dans les films,
quand ils disent "mon petit ami" et que ça creuse
une fissure minuscule
dans ton coeur, puis
les larmes sur
l'oreiller.


...


Dans le ciel il y a d'énormes soucoupes volantes.
Ça pourrait être jolie, ça pourrait me faire penser
à un de ces vieux films de science-fiction rétro mais
ce n'est pas le cas.


...


Nous sommes dans une vieille remise
dans une ville qui n'est pas la mienne.
Je tiens la main de ma mère très fort
dans la mienne, je crois que mon père est
juste à côté, je crois, il me semble, oui,
il me semble qu'il est là, avec son amour et ce nez
qui ressemble au miens, un peu,
un tout petit peu.


...


Les bruits de destructions massives se rapprochent,
je ferme les yeux, j'essaie de ne pas y penser,
je me dis qu'après tout seras fini
puis j'ouvre les yeux.
5h30.


...


Il y a ma main sur la poitrine d'un homme,
Mes yeux sur sa moustache, sa moustache qui me fait penser
à de petites épines noires plantées dans la peau
de sa lèvre supérieure.
Sa main qui glisse sur mon soutient-gorge
à paillettes.

Je me demande ce que je fais là.

La peur de quelque chose de plus grand que nous,
c'est ce qui fait
que nous en soyons là,
j'imagine.


...


Dans ma tête
il y a l'image de ses corps sans noms
qui se jettent en bas du world trade center.
Des petites cravates noires qui tombent
et virevoltent dans le vide.
Ce jour là, quand ils se sont levés,
à quoi ece qu'ils pensaient?
Ece que quelqu'un a déposé un baiser sur leur
joue?


...


Je veux toucher à quelque chose de sacré
mais je n'y arrive pas.
J'écris comme une auteure de mauvais romans
pour ados.
Mes mots sentent le parfum cheap.
Je ne suis pas Virginia Woolf.
Pas aujourd'hui du moins.

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