mardi 29 décembre 2009

Nucléaire, baby.

Un jour je vais me prendre dans mes bras et je vais me dire "je t'aime"

mais pour le moment

j'ai le sourire fatiguée d'une serveuse que son petit ami uppercut après l'amour
et la voix d'une alcoolique fardée de 55 ans qui cherche l'amour à genoux sur tous les coins de rues.

En fait je crois que je suis Lindsay Lohan.


...


Je travaille dans un de ces magasins où tout, supposément, est à un dollard ou du moins devrait l'être.
La plupart du temps les caisses ne fonctionnent pas correctement. J'imagine que parce que nous somme un magasin où tout est à un dollard nous nous devons d'avoir aussi du matériel low-fi.


...


Je trouve le bruit des fermetures éclairs contre la toile des manteaux légèrement sexuel et indéçent.
Je pense à des images de relations sexuelles féroçes dans des voitures bourdonnantes, à des ongles qui scindent la peau en deux.


...


Dernièrement j'ai souvent l'impréssion que je vais mourrir d'un mal inconnus et térrible.
Tout ça auras quelque chose de maladroitement drôle et tragique comme le scénario d'un drame obscur coté 5 dans le guide cinéma.
Je n'ouvrirai pas la porte de ma chambre à l'hôpital avant d'être belle.
Pas avant d'être VRAIMENT belle.

Puis il y auras beaucoup de pluie et
quelqu'un feras les courses.



...


Je voudrai que ce garçon qui porte le nom d'un prophète me prépare à déjeuner.
Je voudrai qu'il me verse le café trop chaud dans une tasse. Je voudrai vivre dans l'ordinaire citadin avec lui.
Au moins pour une journée.


...


Je couvre ma peau d'images, de codes esthétiques.
Je veux vivre dans la frange d'Irina Lazareanu, dans le sourire espaçé de Jane Birkin, dans les cheveux sales de Pete Doherty.

L'ombre de moi-même.

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